La musique cajun traditionnelle

La musique cajun, le son de la Louisiane, a des racines profondes, qui puisent dans de nombreuses sources. La musique cajun a ses origines en France, tout comme les Acadiens qui ont amené la musique avec eux en Louisiane au 18e siècle. Si la musique traditionnelle de la Louisiane n’est plus trop familier pour les oreilles françaises, c’est qu’elle a été influencée par le contact avec les Autochtones et les Britanniques en Acadie, puis par les rythmes africains et le blues, aux États-Unis, notamment.   Écoutez de la musique cajun traditionnelle

La musique zydeco et cadienne

Une fois installée en Louisiane, la musique cajun a évolué en deux genres: la musique cadienne et la musique zarico ou zydeco. Traditionnellement, la musique cadienne était surtout joué par des artistes blancs, qui donnaient la priorité au violon. La musique zydeco est un dérivé de la musique cajun qui s’est développé durant les années 30. Ce style était surtout joué par la population noire et mettait de l’avant l’accordéon. Toutefois, les deux genres sont souvent mélangés et il peut être difficile de discerner les limites d’un genre à l’autre. Zachary Richard est un des artistes qui contribue à ce flou, aussi bilingue en musique zydeco et cadienne, qu’il est en français et anglais.

L’enfance de Zachary Richard et son début musical

L’artiste Louisianais a découvert sa passion pour la musique dès l’âge de huit, en apprenant le piano et en tant que soprano à la cathédrale de Lafayette en Louisiane. Adolescent, il apprend à jouer la guitare. Il écoute surtout de la musique qui d’ailleurs: soit la musique Britannique, très à la mode durant les années 60s avec les Beatles, ou des musiciens du reste des États-Unis, comme Bob Dylan.

C’est en 1965, à l’âge de 15 ans, qu’il découvre la musique zydeco grâce au “roi du Zydeco”, Clifton Chenier. Zachary Richard décrit la musique zydeco comme le “Blues du Créole”, une musique profondément louisianaise.

Zachary Richard décrit l’influence de Clifton Chenier, “roi du Zydeco”:

Zachary Richard rend hommage à Clifton Chenier: 

Le Zydeco de Clif, 2012

C’est ainsi qu’il commence à s’intéresser à la culture musicale de son état natal. Il s’inspire de la musique cajun lorsqu’il commence à composer des chansons en 1968.

Zachary Richard et son héritage cajun

Dans les années 70s, lorsqu’il décroche son premier contrat d’enregistrement, Zachary Richard cherche à intégrer son héritage cajun à son style musical, notamment en jouant de l’accordéon. Il considère cet éveil comme un retour aux racines. C’est aussi en explorant ce patrimoine qu’il commence à écrire ses chansons en Français.

Tout comme la musique cajun qui a beaucoup évolué depuis ses débuts, le son de Zachary Richard s’est modernisé au fil de ses 22 albums. Mais comme la musique cajun qui reste fidèle à ses racines, Zachary Richard lui aussi ne s’éloigne jamais trop de son patrimoine. Comme on peut l’entendre dans un de ses plus récents succès Laisse le vent souffler, la guitare électrique est présente, mais la place d’honneur est réservée à l’accordéon.

Zachary Richard sera sur scène le 24 et 25 mars à Toronto. Profitez de cette chance de célébrer La Semaine de la Francophonie avec Zachary Richard. Billets disponible ici: https://francophonie-en-fete.com/snf/.