Boucar Diouf est né au Sénégal dans la province du Sine, le territoire du peuple Sérère, dans une famille traditionnellement éleveuse de zébus (type de vaches) et cultivatrice d’arachides. Une jeunesse au milieu des animaux et de la nature qui l’a fortement influencé dans le choix de ses études. Poussé par ses parents, Boucar a étudié à l’Université scientifique de Dakar. Ce sont ses études qui le mènent au Québec pour la réalisation de son doctorat en biologie.

Comment passe-t-on du soleil sénégalais au grand froid hivernal du Québec ?

Il y a bien des aspects de la vie auxquels nous ne pensons pas lorsque nous imaginons un départ à l’étranger. Boucar Diouf nous raconte qu’avant d’arriver, il a eu une semaine de cours intensifs sur le choc culturel et l’adaptation à la culture québécoise. Par contre, personne ne l’avait prévenu du choc thermique, « ce que j’ai bien compris lorsque j’ai découvert l’hiver du Québec en robe africaine » explique-t-il. Une adaptation qui l’a mené à spécialiser sa thèse mariant deux de ses préférences : les animaux et l’océan. Il a soutenu sa thèse sur les adaptations au froid chez les poissons.

Boucar parle de notre rapport avec les plantes, les animaux et l’univers

Quelle influence sur son spectacle Magtogoek ?

Boucar Diouf s’est installé au Québec mais n’a pas pour autant oublié ses origines et ses traditions. Il est Sérère. Les Sérères ont des croyances traditionnelles et croient en les forces de la nature. Ce qui l’a surtout marqué dans son apprentissage des traditions, ce sont les chansons initiatiques du pays des Sérères ; des chansons dont certaines trouvent leur origine dans la fondation du pays. Il perpétue cette tradition sur les rives du Magtogoek ou plus communément appelé, le Saint-Laurent.

Fleuve Saint Laurent

Ce mélange de culture et cette nécessité parfois de retour aux traditions l’ont fortement influencé lors de la création de son spectacle. Magtogoek est le nom que les autochtones donnaient au fleuve appelé aujourd’hui, le Saint-Laurent. Les autochtones avaient pour habitude de donner des noms poétiques aux lieux. Des noms qui ont par la suite été changé par les colons Européens. Un spectacle aux allures de retour « aux sources » culturelles pour tous les spectateurs.

Ne loupez pas Boucar Diouf au Spadina Theater (L’Alliance Française) les 27 et 28 mars 2020 à partir de 20heures. Réservez vos places dès à présent sur notre site internet : Francophonie en Fête.